Moi, aux pieds rapides, encore enfant dérobé à ma mère, de tout son cœur, moi, le lièvre aux oreilles longues.
En son giron m'aima et me nourrit la jeune fille à la peau douce, Phanion, me faisant brouter des fleurs de printemps.
Je n'avais plus le regret de ma mère. Je meurs d'une nourriture inépuisable, à maint repas m'étant engraissé.
Et près de mon lit elle a enterré mes restes, afin que dans ses rêves toujours elle revît voisin de sa couche mon tombeau.
La symbolique, pas plus que les croyances populaires, ne font de différence entre le lièvre et le lapin. Pour certaines civilisations anciennes, le lièvre était un « animal de la lune » car les taches sombres que l’on peut voir sur le disque lunaire ressemblent à un lièvre en pleine course.
Encyclopédie des symboles (sous la direction de Michel Cazenave, La Pochothèque,1996)
auteur-éditeur : www.remy-leboissetier.fr
dimanche 12 janvier 2014
Épitaphe d'un lièvre, Méléagre de Gadara
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