Depuis ses débuts en 1978, alors
qu’il anime à Melbourne un centre de musique expérimentale, performance
et video, David Chesworth est devenu l’un des compositeurs et artiste sonore
les plus importants d’Australie. Après une expérience dans un groupe post-punk,
Essendon Airport (1978-1983), il a
alterné réalisations personnelles et collaborations, sans cesser de
s’intéresser à ces deux versants, celui du musical et du sonore,
au croisement de différentes disciplines et surtout en conjonction de différents genres et cultures, tant populaire que classique.
David Chesworth & Sonia Leber
David Chesworth et Sonia Leber créent
des d’installations dans des galeries d’art et autres lieux publics, combinant
des environnements faisant intervenir le son et l’image, et utilisant la voix
humaine pour principal medium. L’intérêt de Chesworth se porte également vers
le théâtre et l’opéra contemporain avec plusieurs commandes de musiques de
scènes.
David Chesworth Ensemble
Chesworth est par ailleurs — et
c’est ce qui nous intéresse ici en premier lieu — le directeur artistique d’un
ensemble du même nom, créé au milieu des années 90. Jouant
sa propre musique et celle de quelques autres compositeurs, le DCE a tracé sa
propre voie, en créant une musique particulièrement inventive et évocative qui lui
a fait gagner une audience internationale. Les compositions de David Chesworth
ont été jouées et largement présentées en Australie, et au-delà, figurant au
programme de grands festivals tels que : Ars Electronica, Festival
D'Automne de Paris, Edinburgh
Festival, BAM's Next Wave Festival in
New York, Bang on a Can Marathon,
Sydney Biennale et Adelaide Festival… Le David Chesworth
Ensemble a partagé la scène avec des musiciens de différentes formations comme
le Gavin Bryars Ensemble, The Bang On a Can Allstars, Nick Cave and the Bad
Seeds.
Discographie
A cette date, L’ensemble a réalisé
quatre CD (malheureusement onéreux à l’import), dont :
BADLANDS SUITE
Ce disque est fondé sur des extraits
de Musica poetica du compositeur Carl
Orff (1895-1982, plus connu pour son œuvre Carmina Burana), que Chesworth a découvert par la musique du film de
Terrence Malik, Badlands. Il s’intéresse
ensuite aux œuvres pédagogiques de Carl Orff, Schulwerk (atelier scolaire) et
apprécie la nature simple, élémentaire de leur motifs et une certaine
qualité déconcertante qu’il reconnaît pour une part dans son propre
travail, ce qui l'a conduit à retravailler cette musique à sa manière.
MUSIC TO SEE THROUGH
L’Ensemble présente ici le meilleur
de sa créativité, appuyé par trois célèbres voix australiennes : Robert
Forster, des Go-Betweens, Lisa Miller et Amanda Stewart.
Panopticon,
premier titre du CD, a été élu meilleure œuvre instrumentale de l’année 2006
aux Classical Music Awards d’Australie.
VANISHING TEKOPIA
Ce disque se réfère indirectement à un îlot du Pacifique qui est en train de disparaître lentement, comme beaucoup d'autres, en raison de l'élévation du niveau des mers. Mais ce disque se réfère aussi à de nombreuses minorités culturelles à travers le monde qui sont menacées de disparition, par la pression croissante des forces environnementales, politiques et économiques. Cela inclut les Hmong au Laos, les Ogoni dans le delta du Niger et les Naga en Inde du nord. Pour ce disque, les deux vocalistes ont formé un langage phonétique que David Chesworth a inventé. Vanishing Tekopia est à la fois comme un Requiem et la conséquence du processus d'absorption et d'assimilation culturelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Si vous souhaitez adresser quelques carottes au LL ou au contraire, lui donner un coup de bâton sur le râble, ce formulaire vous est dans les deux cas destiné :