La symbolique, pas plus que les croyances populaires, ne font de différence entre le lièvre et le lapin. Pour certaines civilisations anciennes, le lièvre était un « animal de la lune » car les taches sombres que l’on peut voir sur le disque lunaire ressemblent à un lièvre en pleine course.

Encyclopédie des symboles (sous la direction de Michel Cazenave, La Pochothèque,1996)


auteur-éditeur : www.remy-leboissetier.fr

vendredi 18 août 2017

supplément illustré au mystère du lapin ovarien


Franziska Bilek 1940
Le Lapin de Pâques (Easter Bunny, Osterhase) est une survivance d’un symbole autrefois vénéré comme le plus haut des dieux, le Grand Lièvre Blanc, créateur de toute vie, alchimiste de l’immortalité et sauveur, avais-je noté dans un précédent post, et quand nous croquons dans son corps, maintenant en chocolat, nous répétons un rite sacrificiel qui remonte à des temps immémoriaux, lié aux phases de la nature, de décroissance et de mort, de renouveau et de fertilité. Le lapin « pondeur d’œufs » reste vivace dans notre hémisphère nord et le supplément illustré qui figure ici le désigne à votre attention. Tous les exemples présentés proviennent de l'imagerie allemande, puisés dans les principales revues illustrées de la première moitié du siècle dernier : Simplicissimus et Jugend. Nous constaterons que le mythe du lièvre blanc perdure, en effet, selon les considérations et visées de l'époque, en étant mis au service de la propagande. Il ne saurait s'y soumettre totalement, et Wilhelm Busch en témoigne (mais c'était avant les périodes troubles) ; en tout cas, la popularité de ce Osterhase dans la culture germanique est ici bien évidente.