La symbolique, pas plus que les croyances populaires, ne font de différence entre le lièvre et le lapin. Pour certaines civilisations anciennes, le lièvre était un « animal de la lune » car les taches sombres que l’on peut voir sur le disque lunaire ressemblent à un lièvre en pleine course.

Encyclopédie des symboles (sous la direction de Michel Cazenave, La Pochothèque,1996)


auteur-éditeur : www.remy-leboissetier.fr

jeudi 5 novembre 2015

L'aventure du Baron de Münchausen, gardien des abeilles du sultan, de son lancement de hachette, de son voyage à la Lune et de son retour sur la Terre

Dans sa guerre contre les Turcs, le Baron de Münchhausen est fait prisonnier et vendu comme esclave. Sa tâche est de mener les abeilles du sultan au champ, de les garder tout le jour et de les ramener le soir à la ruche.

Un soir, il se rend compte qu'une abeille manque, mais s'aperçoit qu'elle est attaquée par deux ours qui veulent lui voler son miel. Il a sur lui, pour seule arme, une hachette d'argent, qui est le signe distinctif des ouvriers jardiniers et laboureurs du sultan. Sans hésiter, il lance son arme contre les deux voleurs et réussit à libérer l'abeille des pattes de ses vilains agresseurs. Mais l'impulsion donnée par le bras du Baron est telle que cette hachette s'élève très haut, si haut qu'elle va se perdre dans la lune... C'est embarrassant. Comment la récupérer ?

Le Baron de Münchausen n'est jamais à court d'idées. Connaissant l'extrême rapidité de croissance du pois de Turquie, il décide de s'en servir comme une échelle. Il plante donc un pois, qui pousse en effet très vite et indéfiniment, jusqu'à ce que sa pointe vienne contourner une des cornes du croissant lunaire. Le Baron y grimpe lestement, arrive sur la lune où il éprouve un peu de mal à retrouver sa hachette car tous les objets sont ici également en argent. Enfin, il la retrouve sur un tas de paille. Mais à présent, il lui faut revenir sur Terre, chez le Sultan !

Il lui est devenu impossible de réutiliser la tige du pois, qui s'est flétrie au soleil. Eh bien, puisqu'il y a de la paille sur la Lune, il s'en fait une corde tressée, aussi longue que possible, en fixe un bout à l'une des cornes de la lune et progresse selon l'astuce suivante : "Je me soutenais de la main droite, j'avais ma hache dans la gauche : arrivé au bout de ma corde, je tranchai la portion supérieure et la rattachai à l'extrémité inférieure : je réitérai plusieurs fois cette opération, et je finis, au bout de quelque temps, par discerner au-dessous de moi la campagne du sultan."
A deux lieues environ de la terre, tandis qu'il se trouve encore dans les nuages, la corde casse et le Baron tombe rudement au sol, y creusant un large trou "d'au moins neuf pieds de profondeur".

Voilà assurément, selon mon opinion, le voyage à la lune le plus courageux et le plus digne de foi !