Inclassable et inégalée, l’œuvre inaugurale du combo californien nous invite à sa propre rencontre : Meet the Residents se présente – et se voulait assurément - comme une relecture et clôture du rock sixties et seventies "idolescent" ou "adulescent", un disque où la musique dite populaire se retrouve en morceaux, détraquée, concassée, triturée avec autant de drôlerie que d'ironie, entremêlant des mélodies férocement niaises à des élans d'opéra et des airs de cabaret.
Espiègles, The Residents se laissent divaguer, jouent les "scarabêtifiants", mais c'est au fond, sous des apparences primaires, une musique bien pensée (mal-pensante), lucide, ingénieuse, parvenue à maturité (mais sûrement trop fraîche encore pour ces temps-là).
Sorti aux USA en 1974, Meet the Residents est devenu depuis une référence qui a entraîné à sa suite tout un mouvement indépendant, bien avant l’existence d’un post-rock labellisé (le groupe a fondé à la suite de ce premier disque sa propre compagnie, Ralph records, et produit en quelques années d’autres groupes d'excellente qualité avec la même sagacité, puis courts-métrages, CD-ROM, DVD…)
Espiègles, The Residents se laissent divaguer, jouent les "scarabêtifiants", mais c'est au fond, sous des apparences primaires, une musique bien pensée (mal-pensante), lucide, ingénieuse, parvenue à maturité (mais sûrement trop fraîche encore pour ces temps-là).
Sorti aux USA en 1974, Meet the Residents est devenu depuis une référence qui a entraîné à sa suite tout un mouvement indépendant, bien avant l’existence d’un post-rock labellisé (le groupe a fondé à la suite de ce premier disque sa propre compagnie, Ralph records, et produit en quelques années d’autres groupes d'excellente qualité avec la même sagacité, puis courts-métrages, CD-ROM, DVD…)
Dans la discographie très prolifique de ce quatuor o(ra)culaire (dont on ignore toujours, après quarante années, les noms et les visages), ce disque sera suivi, jusqu'au début des années 80, de plusieurs trésors sonorifiques : Third reich'n'roll, Eskimo et The commercial album, sans oublier le remarquable Live in Tokyo, avec le guitariste Snakefinger, mais Meet the Residents est assurément l’œuvre majeure de ce groupe le plus connu et mystérieux du monde (sont-ils vivants ? sont-ils morts ?) Un choc auditif qui date à présent de 35 ans, au développement durable — Votre lièvre précieux, qui conserve fièrement sa collection de galettes vinyliques dans les archives de son terrier, vous invite chaudement à goûter cet Objet curieux fraîchement réapparu dans le ciel des intemporalités.
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