Le lapin blanc, à ne pas confondre avec le lièvre ou lapin variable, est une figure mythologique au Japon où il fait partie des divinités (kami).
Il est surtout en Occident un symbole de pureté, par exemple dans le tableau du Titien où il est directement associé à la Vierge. Un état qui n’en est pas moins ambigu, car au-delà de cette représentation qui le montre isolé, dès que le lapin blanc se démultiplie, la valeur symbolique bascule clairement dans l'érotisme, signifiée ici par le tableau du "Triomphe de Vénus" de Francesco Del Cossa.
Nous pouvons nous rassurer alors sur la pureté d’Alice de Lewis Carroll, désignée par la présence d’un seul de ces lapins (bien que le temps d’innocence de la fillette soit compté, celle-ci ne doit pas trop se presser à suivre l'animal, d'où les méandres de ses aventures, qui la maintiennent dans un état de rêve éveillé)
Le lapin blanc, contrairement au lièvre qui joue dans de nombreuses civilisations le rôle de trickster, notamment chez les Amérindiens (je reviendrai plus en détail sur cette fonction, qui est une sorte de leitmotiv mythologique et folklorique), apparaît d’un caractère assez naïf et même un peu niais (toujours dans Alice, le lièvre de Mars est d’une nature plus sauvage et retorse). Enfin, si le prestidigitateur ne sort de son chapeau que des lapins de cette couleur virginale, c’est probablement que l’homme prend ainsi sa revanche sur cet animal dont la ruse est bien connue et qui l’a si souvent berné. Ce qui n'est bien sûr qu'illusion...
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