Eddra Gale et Barbara Steele |
« Je souhaite pour
l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de
morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison. La république
porte une exigence de raison et de justice. La capacité de raisonner, de
critiquer, de douter, tout cela doit s’apprendre à l’école », a souligné
Vincent Peillon, notre nouveau ministre de l’Éducation. Et d’ajouter :
« Le redressement de la France doit être un redressement matériel mais
aussi intellectuel et moral ».
Son
prédécesseur Luc Chatel a sans doute raison de s’insurger, à propos de
« redressement intellectuel et moral », expression reprenant mot pour
mot l’appel du maréchal Pétain ! Bref, on ne peut nier qu’il y a un vrai
malaise dans l’éducation, reflet des difficultés sociales d’une civilisation
quelque peu en déroute, mais on discerne aussi dans tout ça une forte odeur
politico-démagogique (avec une pincée de populisme). Et le plaisir dans tout
ça ? Nous n’insisterons jamais assez sur le « gai savoir », le
besoin de transgression, la fonction stimulante de l’interdit…Et la capacité de
déraisonner. Voire, d’imaginer d’autres formes de gouvernements, a contrario de la logique médiocratique
de masse. Une véritable « médiacritique », pour commencer ?
La corruption de la matière
impose en premier lieu de réglementer et empêche en dernière limite
d’interdire. Dans la conduite des plaisirs, hélas, la moralité veut toujours
nous soumettre, pour des questions de sécurité routinière, à sa raison particulière,
ignorant le plan général de l’éthique.
Rémy Leboissetier, Il ou Elle, Maximes et
Mixtures, vol. 8
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